Politique GPC et processus de développement de mouvement
Éditer et affiner les idées de politiques, de modifications et de directives
G21-P001 Soutenir le piégeage du carbone dans les exploitations agricoles
Auteur
Ralph Martin
Proposition
Le PVC soutient les paiements incitatifs pour des résultats mesurables de la matière organique du sol (MOS) sur les champs dont les niveaux de MOS sont en augmentation ou bons. Le PVC est en faveur d'une mesure obligatoire de la teneur en matière organique du sol lors de la vente des terres agricoles et, si la teneur en matière organique du sol est mauvaise, la terre sera taxée. Les paiements et les taxes seront proportionnels aux niveaux de MOS selon un protocole scientifique cohérent.
Objectif
L'objectif est d'arrêter la tendance au déclin de la matière organique du sol (MOS) sur les terres agricoles au Canada et de commencer à augmenter la MOS sur les terres agricoles pour améliorer la santé du sol, tout en éliminant le dioxyde de carbone de l'air.
Avantage
L'élimination du dioxyde de carbone de l'air favorise le passage à des émissions nettes nulles. L'augmentation de la teneur en matières organiques améliore la résilience de la production alimentaire et est corrélée à d'autres indicateurs de la santé des sols, tels que la diminution de l'érosion et du compactage des sols et l'augmentation de l'activité microbienne des sols, de la stabilité des agrégats, de la rétention des nutriments et de la capacité de rétention d'eau.
Commentaires d’appui de l’auteur.e
Le recensement canadien de 2016 montre que la superficie agricole totale du Canada était de 158,7 millions d'acres et que la superficie totale consacrée aux terres cultivées était de 93,4 millions d'acres (1). Il existe un fort potentiel pour éliminer le carbone de l'air, puis pour séquestrer le carbone sur cette vaste superficie.
À titre d'exemple de l'état des sols au Canada, les niveaux de MOS sont actuellement en baisse sur 82 % des terres agricoles de l'Ontario et 54 % des terres agricoles de l'Ontario présentent actuellement un risque d'érosion trop élevé (2). L'augmentation de la teneur en MOS améliore la résilience de la production alimentaire et de l'agriculture durable et est corrélée à d'autres indicateurs de la santé des sols, comme la diminution de l'érosion et du compactage des sols et l'augmentation de l'activité microbienne des sols, de la stabilité des agrégats, de la rétention des nutriments et de la capacité de rétention de l'eau (3).
L'initiative internationale « 4 pour 1 000 », a été lancée par la France, en décembre 2015 lors de la COP 21. Un taux de croissance annuel de 0,4 % des stocks de carbone du sol, soit 4 % par an, dans les 30 à 40 premiers centimètres du sol, permettrait de réduire significativement les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère (4).
La texture du sol influe sur la possibilité d'obtenir une « bonne » note pour le niveau de MOS ; par exemple, les sols sableux sont bons à 2,5 % de MOS et les sols argileux et limoneux sont bons à 4,5 % de MOS. La texture du sol ne peut pas être modifiée par les agriculteurs mais les niveaux de SOM peuvent l'être, et pour récompenser ces efforts de manière équitable, il est important d'ajuster les évaluations et les paiements à la texture inhérente du sol dans chaque champ (2). Les catégories d'évaluation des niveaux de MOS sont très bonnes, bonnes, moyennes et mauvaises (2).
Cette proposition prévoit une participation volontaire, mais avec un protocole scientifique cohérent, et des paiements directs proportionnels aux niveaux de MOS, le cas échéant. Le seul moment où une telle évaluation serait obligatoire serait lors de la vente de la terre. Le raisonnement est le suivant : le maintien ou l'amélioration des niveaux de MOS contribue au bien public et si on laisse les niveaux de MOS baisser jusqu'à des niveaux médiocres, le bien public de la résilience agricole sera compromis. En outre, les émissions de dioxyde de carbone augmenteront à mesure que les niveaux de MOS diminueront.
Étant donné que les niveaux de MOS évoluent lentement et que la variabilité doit être saisie à l'échelle du champ et du sous-champ (2), cette proposition comprend une recommandation d'échantillonnage de chaque champ, tous les 5 ans, conformément à un protocole scientifique. Un agriculteur préoccupé par les faibles niveaux de MOS avant la vente de sa terre pourrait prélever des échantillons 5 ans avant la vente et serait incité à augmenter les niveaux de MOS avant la vente de la terre.
1. Recensement de l'agriculture. 2016. https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/170510/dq170510a-eng.htm.
2) Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO). 2018. « Nouveaux horizons : Stratégie de conservation et de santé des sols agricoles de l'Ontario. » Dernière modification le 14 mai 2018. omafra.gov.on.ca/french/landuse/soil-strategy.htm.
3) Gaudin, A.C.M., Westra, S., Loucks, C.E.S., Janovicek, K. Martin, R.C. et Deen, W. 2013. Améliorer la résilience des systèmes de grandes cultures du Nord en utilisant le trèfle rouge intercalaire : Une revue. Agronomie (Accès libre) 3 : 148-180 ; doi:10.3390/agronomy3010148
4) L'initiative « 4 pour 1 000 ». 2020. https://www.4p1000.org/
Valeur(s) Vertes
Sagesse écologique, Développement durable
Lien avec la politique actuelle
Ajouter à la politique actuelle du PVC.
Liste des parrains
Nous construisons un nouveau type de politique. Une politique ouverte et participative
Si vous croyez en ce que nous faisons, n'hésitez pas à faire un petit don pour nous aider à le construire
Signaler un contenu inapproprié
Ce contenu est-il inapproprié ?
7 commentaires
Chargement des commentaires ...
Ajoutez votre commentaire (Les commentaires sont visibles sur Internet)
Pour ajouter votre commentaire identifiez-vous avec votre compte ou créez un compte.
Chargement des commentaires ...